Tout savoir sur le rachat de First Republic Bank par JP Morgan

Tout savoir sur le rachat de First Republic Bank par JP Morgan

Fondée en 1985, la First Republic Bank est la troisième banque américaine à faire faillite cette année, après la faillite, début mars, de la Silicon Valley Bank (SVB), la banque du capital-risque à San Francisco (Californie), et celle de Signature, un établissement new-yorkais spécialisé dans l’immobilier qui avait joué avec les cryptodevises.

 

 

J.P. Morgan rachète First Republic Bank

Placée aux enchères par la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation, une des agences régulatrices du secteur bancaire), First Republic Bank, en faillite, a été rachetée par JP Morgan, un leader mondial des services financiers qui offre des solutions aux entreprises, aux gouvernements et aux institutions les plus importants du monde. En outre, le secteur bancaire a été mouvementé avec cette opération de sauvetage de la First Republic Bank par JP Morgan. En effet, la banque américaine acquiert une grande partie de First Republic : environ 173 Mds$ de prêts et 30 Mds$ de titres. Cependant, elle ne reprend pas les dettes d'entreprise ni les actions privilégiées. 

De plus, l'opération implique que les prêts de First Republic doivent être réévalués à la baisse et l'agence en charge de garantir les dépôts, la FDIC, a accepté d'assumer une partie de ces pertes.

 

 

Lire plus : Tout savoir sur le rachat du Crédit Suisse par UBS

 

 

Les raisons de la faillite de First Republic

Comme la Silicon Valley Bank et Signature Bank, First Republic (fondée en 1985 par Jim Herbert) a fait faillite. En se basant sur le montant des actifs détenus, il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis (hors banque d’investissements comme Lehman Brothers) après celle de Washington Mutual en septembre 2008.

La banque américaine été spécialisé sur une clientèle aisée, à laquelle elle accordait des crédits et des prêts immobiliers à des taux préférentiels (dont la valeur est considérée comme inférieure à celle du marché). Un modèle économique qui a fait son succès mais qui se retourne aujourd'hui contre elle. En effet, la fuite des dépôts provoquée par la mauvaise gestion de la Silicon Valley Bank a contaminé First Republic.

 

Deux options étaient envisagées :

  • Emprunter à prix fort pour honorer les retraits de ses clients ;
  • Vendre des actifs mais en enregistrant des pertes dans un contexte de hausse des taux d'intérêt qui dégrade leur valeur. Cela risquait d’amorcer une nouvelle baisse du cours de la banque et une perte de parts de dépôts, ce qui aurait contribué à une situation de plus en plus difficile à gérer.

 

 

 

Mettre un terme à la crise bancaire

L’établissement bancaire a subi une forte pression après que deux autres établissements présentant des profils similaires, à savoir Silicon Valley Bank et Signature, ont connu des défaillances rapprochées en début mars. Ces établissements ont été saisis par les régulateurs en raison des retraits massifs de la part de clients inquiets quant à leur capacité à survivre.

 

Avec cette opération de rachat, la banque J.P. Morgan (tout comme les autorités américaines) espère stopper l’hémorragie et mettre un terme à la crise bancaire qui frappe les États-Unis depuis le mois de mars. En effet depuis le mois de mars, ce sont 11 grandes banques américaines, à l’initiative de JP Morgan, qui ont déposé pour $30 milliards de dollars chez First Republic Bank pour éviter une nouvelle hémorragie notamment une baisse soudaine des marchés boursiers. Malgré cette bouée de sauvetage, les marchés ont réagi de la même façon. En somme, la capitalisation boursière de First Republic qui avait atteint $40 milliards en novembre 2021, est ramenée en deçà de $0,6 milliard en séance vendredi.

 

 

 

Réouverture sous un nouveau nom

Dans le cadre de cette transaction, les 84 bureaux de la First Republic Bank dans huit États rouvriront en tant que succursales de la JPMorgan Chase Bank. La semaine dernière, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) a annoncé dans un communiqué que « Tous les déposants de la First Republic Bank deviendront des déposants de la JPMorgan Chase Bank, National Association, et auront accès à l’intégralité de leurs dépôts. » En somme, la FDIC continuera d'assurer les dépôts, ce qui signifie que les clients ne sont pas obligés de changer de banque pour bénéficier de la couverture d'assurance-dépôts, qui reste valable jusqu'aux limites autorisées.

 

Lire plus : 5 films qui parlent de scandales financiers